Les corbeaux volent bas!

Il y a des actes qui ne grandissent ni leurs auteurs ni ceux qui les cautionnent. 

 

Alors que la campagne du premier tour prenait fin, un dernier tract était distribué dans vos boites aux lettres. Quoi de plus normal ! C’est un acte de militant que de se battre jusqu’à la dernière minute. 

 

Là où le bâts blesse l’âne qui le porte, ce n’est pas le contenu de ce tract. Il s’agit de la photocopie d’une page d’un blog internet d’un ancien membre de notre liste qui a décidé de se retirer en janvier et qui en expose les raisons. Nous ne nous appesantirons pas sur le contenu de cette page qui n’engage que son auteur qui n’a pas accepté d’être mis en minorité sur ses propositions et qui ne partageait ni nos valeurs ni notre ambition pour Jonquières. Sur ce point, nous pouvons faire un petit clin d’œil à MM. Biscarrat et Vermeille : nous nous présentons aux Jonquiéroises et Jonquiérois unis autour de notre programme et de nos valeurs. Il vaut mieux un retrait bien avant les élections qu’après cinq ans de mandat commun à voter comme un seul homme.

Là où le bâts blesse l’âne qui le porte, c’est l’anonymat de ce tract, distribué à la nuit tombée, en catimini, ne portant aucune signature de la liste le distribuant.(notons aussi le caractère illégal, imprimé noir sur papier blanc). Voilà un acte qui manque singulièrement de bravoure !

Parallèlement, notre tête de liste recevait une autre lettre anonyme. Décidément, certains de nos adversaires ont du mal à assumer leurs actes ! et ce procédé de corbeau rappelle trop les heures les plus sombres de notre histoire. Cette lettre nous accuse entre autre d’avoir été « méchants» avec notre maire actuel ! Si c’est être « méchant » que de dénoncer l’immobilisme et l’incohérence de la politique municipale depuis plusieurs mandats, alors oui, nous avons été « méchants». Nous avons été qualifiés de « rouge », « d’hippies », « d’irresponsables », « d'ultra-gauche» au cours de cette campagne, nous n’avons pas répondu, cela fait partie du jeu politique mais cela ne signifiait pas que nous étions des bisounours.

Enfin, développons le point commun entre cette lettre anonyme et le tract anonyme. Les deux parlent des « vrais jonquiérois » : ils entendent par-là les Jonquiérois de souche, ceux dont les familles sont implantées au village depuis plusieurs générations, ceux à qui Beaumarchais diraient « vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus ! » (Le Mariage de Figaro), les autres sont l’équivalent de ce que les Athéniens du Vème siècle avant JC, appelaient les « métèques, ceux qui ont changé de résidence, de cité ». Selon nos auteurs anonymes, les seules personnes légitimes pour gérer la ville sont les Jonquiérois de souche, sous-entendu les autres sont bons à payer leurs impôts locaux, à faire marcher l’économie locale, à élever leurs enfants et à enterrer leurs morts sans pouvoir se mêler de la politique locale. 

Wouah ! Marianne, au secours ! 
 il y a encore beaucoup à faire pour que ta devise « Liberté, Egalité, Fraternité » soit ancrée définitivement dans nos âmes. Une telle distinction entre les Jonquiérois de souche et les Jonquiérois d’adoption, n’est pas admissible. La République nous garantit à tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. Notre liste est composée de femmes et d’hommes, habitants de Jonquières, décidés à construire Jonquières Autrement. Qu’ils soient nés à Jonquières, qu’ils y vivent depuis 20 ans, 10 ans ou moins, n’a rien à voir avec leur engagement au service du bien commun.